"Syrie : le pari risqué de la privatisation pour sauver l'économie"

Un mois et demi après la chute de Bachar al-Assad en Syrie, les nouvelles autorités mettent en avant le libéralisme comme solution pour redresser le pays. La priorité est donnée au redressement économique afin de sortir du modèle "socialiste" du régime précédent. Pour y parvenir, la privatisation des entreprises d'État déficitaires représente une piste majeure, même si la tâche s'annonce ardue dans un pays ravagé par la guerre. En plus des privatisations, des partenariats public-privé seront envisagés pour stimuler les investissements et rénover les infrastructures essentielles. Cependant, la Syrie doit faire face à des défis économiques considérables, avec une chute vertigineuse du PIB, une monnaie dévaluée et une production pétrolière en berne. Les autorités actuelles comptent sur ces réformes pour obtenir une levée des sanctions internationales et relancer l'économie, mais la communauté internationale attend des actions concrètes pour soutenir ces efforts, notamment en matière de droits des femmes et des minorités. La question de l'aide humanitaire et des décisions à prendre par l'Union européenne sont également au cœur des débats, avec des appels à une suspension temporaire des sanctions dans certains secteurs. Le gouvernement syrien affirme sa volonté de rompre avec le passé, mais il devra prouver sa capacité à concrétiser ses engagements pour obtenir le soutien financier et politique nécessaire à la reconstruction du pays.