"Scandale : BFMTV filme un Airbnb sans autorisation lors d'un documentaire sur les viols de l'abbé Pierre"
Le dimanche 17 janvier, une propriétaire d'un studio à Montreuil a eu la surprise de découvrir son appartement transformé en décor pour un reportage diffusé sur BFMTV. Le documentaire consacré aux viols présumés de l'abbé Pierre a montré des témoignages poignants relatant des agressions sexuelles commises dans un appartement similaire à celui de la propriétaire. Celle-ci a réalisé que son Airbnb avait été utilisé sans son accord pour le tournage. Des différences entre les photos de l'annonce Airbnb et celles diffusées à la télévision laissent penser qu'un tournage a eu lieu sur place, sans que la propriétaire en soit informée. La propriétaire a déposé une plainte contre BFMTV pour "utilisation frauduleuse d'images privées", en arguant que cette diffusion portait atteinte à son bien. Elle a également saisi l'Arcom, le gendarme de l'audiovisuel, pour faire valoir ses droits. D'autre part, Airbnb n'a pas encore clarifié si ce type de tournage était autorisé dans le cadre de la location de ses biens. Une jurisprudence établie par la Cour de cassation en 2004 stipule que le propriétaire ne peut s'opposer à l'utilisation de l'image de son bien que si cela cause un trouble anormal. BFMTV se défend en affirmant que l'appartement n'est pas clairement identifiable dans le reportage et que l'intimité de la propriétaire n'est pas exposée. Cependant, la propriétaire considère que la diffusion des images de son bien nuit à sa réputation et a donc décidé d'agir légalement. Cette affaire soulève des questions sur le respect du droit à l'image des biens privés lors de tournages pour des documentaires ou autres productions médiatiques.
