Education à la sexualité: un programme progressif et équilibré selon la ministre

Le nouveau programme d'éducation à la sexualité, à la vie affective et relationnelle, qui s'adresse aux élèves de quatre ans jusqu'aux plus grands, suscite déjà la controverse avant sa présentation en décembre. La ministre de l'Éducation nationale, Anne Genetet, défend un programme "équilibré, très progressif, qui tient compte de la maturité et l'âge de chacun". Elle répond aux critiques de son collègue, le ministre délégué chargé de la réussite scolaire, concernant l'absence de la théorie du genre dans ce programme. Anne Genetet affirme que ce programme n'a pas d'idéologie et réaffirme que la théorie du genre n'a pas sa place dans les écoles. Elle souligne l'importance d'informer les enfants de manière adaptée pour éviter qu'ils cherchent des réponses sur des sites pornographiques. Ce projet de texte, initié par l'ex-ministre de l'Éducation Pap Ndiaye et prévu initialement pour la rentrée 2024, est en cours de concertations depuis mars. Il sera présenté à la mi-décembre au Conseil supérieur de l'éducation. Des collectifs conservateurs, tels que le Syndicat de la Famille, ont vivement critiqué ce programme, le qualifiant de "scandaleux" et accusant qu'il est influencé par la pensée "woke" et imprégné d'idéologie. La ministre Genetet insiste sur le fait que ce programme est destiné à apporter aux professeurs un support pour répondre aux interrogations des élèves, tout en veillant à ce que les parents soient informés de son contenu. Elle souligne la nécessité d'aborder la sexualité de manière progressive et adaptée à chaque âge et maturité. Le débat autour de ce programme d'éducation à la sexualité reste vif et soulève des questions sur la place de l'idéologie, de la théorie du genre et de la protection de l'enfance.