"Le tourisme low-cost en croisière banni par Christian Estrosi sur la Côte d'Azur"

Christian Estrosi, président de la métropole Nice Côte d'Azur, a annoncé son intention d'interdire les paquebots de croisière low-cost dans la région à partir de juillet. Il qualifie ces bateaux de "monstres des mers" et estime qu'ils nuisent à l'environnement, à l'économie locale et à l'authenticité des destinations. Cette décision, qui aurait exclu 80 navires en 2024, vise à promouvoir un tourisme plus sélectif et respectueux, axé sur le luxe et le développement durable. Les impacts de cette interdiction sont déjà ressentis, notamment par les professionnels du tourisme locaux, comme les chauffeurs de taxi qui dépendent en grande partie des croisiéristes. D'autres villes de la Côte d'Azur, telles que Cannes, suivent également cette tendance de rejet des croisières low-cost, mais se heurtent à des limites légales pour agir. Malgré ce virage vers un tourisme haut-de-gamme, des questions persistent sur la capacité de la région à accueillir et satisfaire une clientèle plus exigeante. La transition vers un tourisme éco-responsable nécessitera des investissements dans les infrastructures hôtelières, de restauration et de loisirs. Dans ce débat, des préoccupations concernant la justice sociale sont soulevées, notamment en ce qui concerne l'accès aux loisirs pour les populations moins aisées. En parallèle, la ville de Cannes cherche des moyens de contrôler l'activité des paquebots au large de ses côtes, tout en encourageant une approche respectueuse de l'environnement. À Villefranche-sur-Mer, le chauffeur de taxi Farid Rouabah confronte cette nouvelle donne qui risque de bouleverser son activité économique liée aux croisiéristes.