"Choc en Martinique : Rodrigue Petitot risque 15 mois de prison ferme"
Au tribunal de Fort-de-France, le leader du mouvement contre la vie chère en Martinique, Rodrigue Petitot, a fait face à des réquisitions sévères. La procureure a demandé au moins 30 mois de prison, dont 15 avec sursis, assortis d'un maintien en détention et d'un sursis probatoire de deux ans. L'accusation porte sur des menaces et actes d'intimidation envers le préfet, lors d'une tentative de rencontre avec le ministre des Outre-mer. Cette affaire s'inscrit dans un contexte de tensions liées aux manifestations contre le coût élevé des denrées alimentaires en Martinique. Le tribunal a aussi été saisi de demandes de confiscation de biens et d'interdiction de contact avec les victimes. La procureure a qualifié les faits d'atteinte à l'autorité de l'État et de rébellion en réunion. Les avocats, tant de la défense que des parties civiles, ont exprimé des points de vue contrastés sur la légitimité du mouvement de Rodrigue Petitot. Ce dernier, quant à lui, a clamé son innocence concernant la violation de domicile reprochée. Lors d'une audience précédente, Petitot avait été condamné à 10 mois de prison ferme pour intimidation envers des maires locaux. Les troubles sociaux en Martinique reflètent les profondes inégalités économiques et le coût de la vie élevé sur l'île, où les denrées alimentaires sont en moyenne 40% plus chères qu'en métropole selon l'Insee. La décision du tribunal dans cette affaire sera rendue vendredi.
