"Scandale au Sénat: fin des privilèges pour les ex-Premiers ministres"
Le Sénat a adopté un amendement controversé proposé par la sénatrice Nathalie Goulet visant à supprimer les avantages financiers accordés aux anciens Premiers ministres. Cette mesure vise à réaliser des économies en supprimant 2,8 millions d'euros de dépenses prévues dans le budget 2025. Selon la sénatrice, la plupart des anciens Premiers ministres bénéficiaires des avantages sont déjà multi-pensionnés et ont des revenus suffisants provenant d'autres sources telles que des activités professionnelles ou des mandats électifs. Elle estime qu'il n'y a aucune raison de maintenir ces privilèges pour des personnalités qui ne servent plus la République. L'amendement a été salué par l'élue comme une étape vers des économies budgétaires nécessaires. Actuellement, les anciens chefs du gouvernement ont droit à divers avantages matériels et personnels, notamment un secrétaire particulier pendant une période maximale de 10 ans, ainsi qu'un véhicule et un chauffeur dont les frais sont pris en charge par l'État pour une durée illimitée, représentant un coût évalué à 1,42 million d'euros pour 11 anciens Premiers ministres en 2023. Cette décision a suscité des réactions divergentes, avec des anciens ministres et Premiers ministres eux-mêmes envisageant des efforts financiers pour contribuer à l'effort national. Bien que le gouvernement ait exprimé son désaccord avec l'amendement, celui-ci a été adopté par le Sénat. Cependant, il reste incertain si cette mesure subsistera lors des prochaines étapes du processus budgétaire, notamment lors du passage en commission mixte paritaire. Cette proposition reformule les normes en vigueur concernant les avantages accordés aux anciens Premiers ministres et suscite des débats sur l'équité et la justification de tels privilèges.
