Michelin justifie la fermeture d'usines en raison de la concurrence intense
Le groupe Michelin a annoncé la fermeture de ses usines de Vannes et Cholet, entraînant la perte de 1 250 emplois. Le PDG, Florent Menegaux, a expliqué devant le Sénat que la concurrence des pneus chinois, combinée aux coûts élevés de l'énergie et des salaires, ont contraint la compagnie à prendre cette décision. Depuis 2019, il est devenu deux fois plus onéreux de produire des pneus en Europe qu'en Asie en raison de la hausse des coûts, notamment de l'énergie, et de l'inflation salariale. Les usines de Vannes et Cholet fermeront fin 2024. Menegaux a souligné que malgré ses activités de recherche et son siège en France, les activités de production de Michelin dans le pays sont déficitaires. Par exemple, l'usine de Troyes est confrontée à une forte concurrence d'un fabricant indien exportant massivement en France. Le PDG a appelé à une résolution de ce type de problèmes. Il a également mentionné les atouts français tels qu'une infrastructure de qualité, un système électrique décarboné, une main-d'œuvre qualifiée et un tissu industriel développé. Cependant, pour assurer la compétitivité de l'industrie, Menegaux a insisté sur la nécessité d'une stabilité réglementaire, fiscale et environnementale. Cette décision a suscité des manifestations de certains employés à Paris, organisées par la CGT. L'usine de Vannes, spécialisée dans les renforts métalliques de pneus pour poids lourds, a été choisie pour sa fermeture en raison de l'activité économique plus dynamique du Morbihan par rapport aux Vosges.
