Prof menacé de mort pour avoir montré des caricatures de Charlie Hebdo : réactions et suites judiciaires

La ministre de l'Éducation nationale, Élisabeth Borne, apporte son soutien à un professeur menacé de mort à Montbéliard pour avoir montré des caricatures de Charlie Hebdo en classe. Les faits remontent au lendemain du 10e anniversaire de l'attentat contre le journal satirique. Une adolescente de 13 ans aurait proféré des menaces de mort à l'encontre de l'enseignant après avoir vu les caricatures des principales religions publiées dans Charlie Hebdo. Suite à ces menaces, une plainte a été déposée et les autorités judiciaires ont été alertées. L'adolescente a été auditionnée, plaçant ensuite en garde à vue pour "menaces de mort sur personne chargée de mission de service public". Elle sera convoquée pour un avertissement pénal probatoire. Les caricatures litigieuses auraient été montrées lors d'un cours d'enseignement moral et civique à des élèves de quatrième. Les autorités assurent que toute menace contre un enseignant ou toute atteinte à la liberté d'expression seront traitées avec la plus grande rigueur. Le professeur menacé bénéficie d'une protection fonctionnelle et du soutien financier pour les éventuels frais judiciaires et le suivi psychologique nécessaire. La situation soulève des interrogations sur la liberté d'expression dans l'enseignement et la gestion des conflits potentiels entre les valeurs laïques et les sensibilités religieuses. Cette affaire met en lumière les défis auxquels font face les enseignants dans l'exercice de leur profession, particulièrement en matière de liberté pédagogique et de sécurité au sein des établissements scolaires. Les réactions des autorités et les suites judiciaires données à cette affaire détermineront également les mesures à prendre pour assurer la protection des personnels éducatifs face à de telles menaces.