"Arkema confronté à une réorganisation drastique à Jarrie : 154 postes menacés suite aux déboires de Vencorex"
Arkema, entreprise française de chimie, envisage de supprimer 154 postes sur les 344 que compte son usine de Jarrie, en Isère, en raison des problèmes rencontrés par son fournisseur de sel Vencorex. Cette décision découle de l'arrêt brutal de l'approvisionnement en sel, consécutif à la situation financière difficile de Vencorex. En raison de cette crise, Arkema se voit contraint de restructurer ses activités à Jarrie pour se concentrer sur les domaines de l'eau oxygénée, du chlorate et du perchlorate, dans lesquels l'entreprise est un leader mondial. Vencorex, important acteur de la vallée chimique en Rhône-Alpes, est une pièce maîtresse de la filière locale. La société est spécialisée dans la production d'isocyanates à partir des 110 000 tonnes de chlore produites annuellement sur son site. Cette crise impacte non seulement Arkema, qui dépend du sel de Vencorex pour ses propres productions, mais aussi d'autres entreprises de la région, telles que Framatome. Arkema affirme avoir exploré des solutions alternatives pour maintenir son activité à Jarrie, mais n'a pas trouvé de substitut au sel de Vencorex répondant à ses exigences en termes de qualité et de quantité. Les suppressions de postes prévues devraient s'échelonner entre mi-2025 et fin 2025, avec la mise en place d'un plan de sauvegarde de l'emploi pour accompagner les salariés concernés. Ce projet de restructuration a suscité des inquiétudes parmi les travailleurs de Vencorex et d'Arkema, qui prévoient de manifester devant le ministère de l'Économie à Bercy. La situation reste précaire pour l'ensemble de la filière chimique locale, fortement interconnectée.
