"Révélations chocs sur les risques des pesticides dans l'industrie des fleurs"
L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a été mandatée par le gouvernement pour évaluer les dangers liés à l'exposition aux pesticides dans le secteur horticole des plantes ornementales. Cette décision fait suite à un jugement de la cour d'appel de Rennes rejetant la demande d'indemnisation des parents d'une fillette décédée d'une leucémie après une exposition in utero aux pesticides de sa mère, ancienne fleuriste. Laure Marivain, fleuriste depuis ses 20 ans, témoigne de son exposition aux herbicides et pesticides lors de la manipulation de fleurs importées. Son histoire tragique met en lumière les risques encourus par les travailleurs de ce secteur. Les fleurs coupées vendues en France, majoritairement importées, peuvent contenir des résidus de pesticides non autorisés dans l'Union européenne. L'Anses se penche sur cette problématique et prévoit une étude approfondie pour évaluer les dangers pour la santé des professionnels de la filière florale. Des initiatives visant à protéger les travailleurs, telles que le port de gants et de tabliers, sont mises en place, mais des lacunes dans la réglementation subsistent. L'interprofession française de l'horticulture, de la fleuristerie et du paysage affirme ne pas être au courant d'autres cas similaires, tandis que des expertises soulignent les risques potentiels pour la santé des fleuristes exposés à des résidus de pesticides. Des études belges montrent une exposition quotidienne de ces professionnels à des substances pouvant impacter leur santé. L'Anses travaille à identifier les risques spécifiques et à proposer des recommandations pour renforcer la protection des travailleurs.
