Le secteur aérien français en crise : les acteurs s'alarment d'une dégradation inquiétante

La Fédération nationale de l'aviation et de ses métiers (Fnam) tire la sonnette d'alarme sur la situation du transport aérien en France. En raison de diverses augmentations de coûts, telles que les redevances de navigation, les frais liés à la transition énergétique et les taxes comme la taxe de solidarité sur les billets d'avion, le secteur est confronté à un surcoût estimé à 1,2 milliard d'euros pour l'année en cours. La Fnam s'oppose à toute intensification de la fiscalité dans ce domaine, qu'elle juge néfaste pour la compétitivité, et alerte sur un déclin progressif et inéluctable du secteur aérien français. En prévoyant une augmentation significative des coûts du transport aérien d'ici 2025, la Fnam craint des conséquences graves, dont la suppression de 16 000 emplois. Elle appelle à ce que la hausse de la taxe de solidarité sur les billets d'avion soit temporaire et que ses recettes soient affectées à la transition écologique de l'aérien. De plus, elle soulève la question du retard dans le développement du carburant d'aviation durable en France, évoquant la possibilité d'importer cet carburant des États-Unis faute de progrès rapide en Europe. Malgré un trafic aérien quasiment revenu à son niveau de 2019 en 2024, certaines tendances inquiètent, notamment la baisse du trafic intérieur en France et le recul du trafic entre les aéroports de Paris et ceux de province. En comparaison avec d'autres régions du monde, l'Europe semble en retrait dans le secteur du transport aérien. Des projections estiment une croissance nettement plus forte en Asie-Pacifique à l'avenir.