"Les classes populaires privées de TGV : la montée des prix exclut-elle les moins aisés ?"
La question de l'accessibilité du TGV aux classes populaires se pose alors que les tarifs continuent de grimper. Une récente étude montre que les CSP+ sont largement majoritaires parmi les usagers du train à grande vitesse, tandis que les ouvriers et employés sont sous-représentés. La SNCF affirme pour sa part maintenir des prix abordables grâce à des offres telles que Ouigo ou des cartes de réduction, mais la réalité semble montrer une évolution des tarifs qui éloigne les classes populaires du TGV. Les arguments financiers de la compagnie ferroviaire mettent en lumière le besoin de rentabilité de la grande vitesse, soulignant l'absence de subventions publiques. L'augmentation des prix du Ouigo, l'offre low-cost de la SNCF, pose également problème, rendant parfois les billets plus chers que ceux d'autres services. Les disparités socio-économiques dans l'utilisation du TGV ne se limitent pas qu'au prix des billets. Si les cadres profitent davantage de ce mode de transport pour des déplacements professionnels ou loisirs, les classes populaires, moins mobiles, se voient parfois exclus de ces voyages rapides. Des alternatives comme la réintroduction du "billet congé annuel" sont évoquées, même si leur mise en place se révèle complexe. L'arrivée de la concurrence sur certaines lignes pourrait toutefois représenter une lueur d'espoir pour une potentielle baisse des tarifs. L'évolution des prix du TGV et ses conséquences sociologiques posent ainsi la question de l'équité d'accès à ce moyen de transport rapide et confortable, mettant en lumière des inégalités qui persistent malgré les efforts de la SNCF pour maintenir des tarifs attractifs.
