"Une proposition controversée pour financer la protection sociale des retraités aisés"

La ministre du Travail et de l'Emploi, Astrid Panosyan-Bouvet, a suscité la polémique en proposant une contribution des retraités les plus aisés au financement de la protection sociale. Cette idée intervient dans un contexte où le gouvernement envisage de faire travailler gratuitement les actifs pendant 7 heures supplémentaires par an pour soutenir le secteur de l'autonomie. La ministre estime qu'il est nécessaire de ne pas concentrer les efforts uniquement sur les entreprises et les travailleurs, mais également sur les personnes retraitées dont les pensions dépassent un certain seuil, qu'elle situe autour de 2 000 à 2 500 euros. Cette mesure vise à générer deux milliards d'euros de recettes fléchées vers les dépenses sociales en 2025. Astrid Panosyan-Bouvet souligne que le financement actuel de la protection sociale repose trop lourdement sur les entreprises et les travailleurs, et qu'une plus grande répartition de cette charge sur l'ensemble de la population est nécessaire. Cette proposition soulève des questions et des débats au sein du gouvernement et du Parlement, alors que la ministre renvoie la responsabilité de trancher sur ce sujet aux parlementaires. Elle met en avant l'importance du financement de la branche autonomie, notamment pour le maintien à domicile des personnes âgées et le fonctionnement des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). Cette initiative soulève des interrogations sur l'équité de la répartition des charges sociales et suscite des réactions diverses au sein de la population. La question de savoir si les retraités aisés devraient contribuer davantage au système de protection sociale reste au cœur des débats politiques et économiques en France.