Les nationalistes européens, alliés incontournables du trumpisme
Les nationalistes européens, tels que Giorgia Meloni, Viktor Orbán, Alice Weidel, Eric Zemmour, Marion Maréchal, Eric Ciotti et Marine Le Pen, partagent avec Donald Trump un mélange de populisme et de nationalisme. Cependant, la divergence réside dans la nature de ce nationalisme. Alors que Trump vise à renforcer la puissance des États-Unis via une domination globale ("America first"), les nationalistes européens défendent le substrat national de chaque pays, y compris ceux qui ne sont pas membres de l'UE, telle est la position des Européens. Le principal enjeu réside dans la délimitation de la souveraineté. Alors que l'UE aspire à construire une identité européenne unie, les nationalismes locaux persistent et les frontières nationales demeurent cruciales pour beaucoup. Or, dans un contexte mondial en constante mutation, où les enjeux majeurs tels que l'environnement, le commerce international, l'industrialisation, ou encore l'immigration nécessitent une action concertée, la taille limitée des États ne permet pas de répondre efficacement à ces défis. L'idée de nation reste ancrée dans les esprits, mais la réalité économique et politique mondiale interpelle sur la nécessité d'une vision plus globale et coordonnée pour l'Europe. La fragmentation nationale ne semble plus adaptée pour affronter les défis du XXIe siècle, où la coopération et la mutualisation des ressources apparaissent comme des clés essentielles pour garantir la prospérité et la sécurité des populations. Ainsi, la question se pose : comment concilier l'attachement aux identités nationales avec la nécessaire coopération européenne pour relever les défis de demain ? Les nationalistes européens sont-ils des alliés indispensables du trumpisme ou des acteurs européens capables de repenser leur vision pour s'adapter à un monde de plus en plus interconnecté ?
