"Révolution patrimoniale à Marseille : classement historique pour 50 bâtiments emblématiques"

Lors de sa visite à Marseille, la ministre de la Culture, Rachida Dati, a annoncé le classement de cinquante édifices de la ville en tant que monuments historiques. Cette mesure vise à renforcer la protection du riche patrimoine marseillais, bien que cela puisse imposer des contraintes aux autorités locales. Ce classement est le résultat d'une volonté de préserver le patrimoine de Marseille, en particulier des bâtiments ayant un intérêt historique ou artistique, mais qui ne bénéficiaient pas de protection. La municipalité reconnaît un certain retard dans la conservation du patrimoine, mais affirme travailler activement sur cette question depuis 2022. Le classement en tant que monument historique confère des obligations aux propriétaires, notamment l'interdiction de réaliser des travaux sans autorisation. Cependant, cela permet également d'obtenir des aides financières de l'État pour la préservation et la restauration des bâtiments. Bien que cette protection soit bénéfique d'un point de vue patrimonial, elle peut également entraîner des coûts importants pour les travaux plus complexes exigés. De plus, un périmètre de protection est établi autour des monuments classés, soumettant les travaux des riverains à une autorisation de l'architecte des Bâtiments de France. Enfin, le classement ne peut être effectué sans l'accord du propriétaire, public ou privé, et peut être décidé par décret du Premier ministre en cas de refus. Cette annonce de nouveaux classements s'inscrit dans une tendance stable des dernières années, avec 36 immeubles et 81 objets mobiliers protégés en 2023. La démarche vise à valoriser le patrimoine marseillais, mais suscite également des avis mitigés au sein des autorités et des habitants, en raison des contraintes et des coûts induits par cette protection patrimoniale.