"Drame psychiatrique : quand la santé mentale croise la justice"

Le Forum européen de bioéthique de Strasbourg s'est penché sur la question de la santé mentale en août 2024, suite au meurtre d'une femme de 75 ans par un homme atteint de troubles psychiques en Suisse. Ce drame a ravivé le débat sur la prise en charge des patients souffrant de problèmes mentaux et sur l'équilibre entre leurs droits individuels et la sécurité publique. Les liens entre santé mentale, justice et libertés font l'objet de discussions, notamment autour du risque zéro en psychiatrie. En Suisse, comme ailleurs en Europe, la prise en charge des patients psychiatriques est influencée par l'opinion publique, les choix politiques et les moyens alloués. En France, le nombre d'experts psychiatres a considérablement diminué en vingt ans, malgré une augmentation des demandes d'expertises judiciaires. Les débats soulèvent la question de l'identification des individus atteints de troubles mentaux et de leur prise en charge. Par ailleurs, les conditions de détention en prison aggraveront les fragilités des détenus atteints de troubles psychiatriques, contribuant à des épisodes de décompensation. Cette réalité pousse les acteurs comme Catherine Paulet, psychiatre en milieu pénitentiaire depuis 1991, à se mobiliser pour améliorer les droits des personnes privées de liberté et à souligner l'importance de l'humanité dans les traitements.