"Marseille : la mairie niait l'existence de l'habitat indigne avant les effondrements de la rue d'Aubagne"

Au procès des effondrements de la rue d'Aubagne, l'ancienne adjointe au logement de Jean-Claude Gaudin, Arlette Fructus, témoigne sur la politique de la municipalité de l'époque. Elle dévoile l'indifférence de la mairie quant au logement indigne avant le drame de 2018. Selon elle, le sujet était nié, affirmant que "l'habitat indigne à Marseille ça n'existe pas". Pendant ses 12 ans de mandat, elle n'a rencontré Gaudin que trois fois pour aborder ces questions. L'ancien maire avait vivement réagi au rapport Nicol de 2015 qui révélait l'ampleur du mal-logement à Marseille. Huit personnes ont perdu la vie dans les effondrements de la rue d'Aubagne, conduisant 16 personnes à être jugées, dont un seul responsable municipal de l'époque, Julien Ruas. Arlette Fructus rapporte une réunion où l'idée d'habitat indigne a été mal reçue. Malgré les situations d'insalubrité, la majorité municipale d'alors n'agissait pas de manière coordonnée. L'ex-adjoint, Julien Ruas, confirme cette absence de coordination des actions. Lors de l'enquête, Jean-Claude Gaudin avait nié l'existence d'une instance municipale de lutte contre l'habitat indigne. La question de savoir si les manquements résultaient d'une volonté politique ou d'une inertie administrative reste sans réponse. Le procès met en lumière les dysfonctionnements et l'aveuglement de la mairie de Marseille face à l'habitat indigne. Les témoignages soulignent le manque de coordination et de prise en charge des problèmes de logement. Cette affaire tragique remet en question la gestion municipale de l'époque en matière de logement et de sécurité des habitants.

"Marseille : la mairie niait l'existence de l'habitat indigne avant les effondrements de la rue d'Aubagne"
Publié le 27/11/2024 20:32 - Source Article & Image: Bfmtv.com