"Dix ans après les attentats du 13 Novembre, des avancées sur le stress post-traumatique des victimes"
Il y a presque dix ans, une équipe de chercheurs en neurosciences a commencé à étudier les effets du stress post-traumatique sur les survivants des attentats du 13 novembre. Des recherches ont montré que de nombreuses victimes étaient confrontées à des angoisses persistantes, des flash-back et des troubles de l'humeur. Une étude appelée Remember a révélé que certaines personnes atteintes de ce trouble ont des difficultés à inhiber les pensées intrusives dans leur cerveau. Cette étude a également démontré que ce dysfonctionnement n'est pas permanent : chez les personnes guéries, les mécanismes de contrôle cérébral reviennent à la normale. Les chercheurs espèrent que ces résultats aideront à développer de nouvelles thérapies pour le traitement du stress post-traumatique. Les traumatismes post-attentats étaient initialement perçus comme des problèmes d'effacement de la mémoire de la peur. Cependant, cette théorie n'expliquait pas pourquoi certaines personnes développent ce trouble et d'autres non. Une tâche de suppression des souvenirs a été mise en place pour étayer une nouvelle hypothèse selon laquelle le cerveau des personnes souffrant de TSPT aurait des difficultés à inhiber les images intrusives. Une observation importante est que ces mécanismes cérébraux reviennent à la normale chez les personnes en rémission, ce qui pourrait prédire une réduction des souvenirs traumatisants. En se concentrant sur l'hippocampe, une région sensible aux effets du stress, les chercheurs ont remarqué que chez les personnes atteintes de TSPT chronique, son volume avait tendance à diminuer, mais cette atrophie s'arrête en même temps que la guérison du TSPT. Ces découvertes suggèrent que le cerveau possède une capacité de résilience et qu'il est possible de développer des mécanismes pour se protéger contre les effets du stress. Les résultats de cette étude ouvrent la voie à de nouvelles approches pour traiter le TSPT, en stimulant les mécanismes de contrôle et d'inhibition du cerveau. Ces approches pourraient compléter les traitements actuels qui se concentrent sur la réexposition au traumatisme.
