"Scandale : Akha signale les contrôleurs dans les transports tandis que Waze et Coyote le font sur la route"
En pleine polémique, l'application mobile Akha, dont le nom signifie "attention" en arabe, se retrouve au cœur d'une controverse pour avoir permis à ses utilisateurs de signaler la présence des contrôleurs dans les transports en commun en Île-de-France. Cette fonctionnalité a indigné les responsables des transports franciliens, accusant Akha de faciliter la fraude et de compromettre la sécurité des agents en charge du contrôle des titres de transport. La présidente de la région, Valérie Pécresse, est montée au créneau pour dénoncer l'application, qui a entraîné le dépôt d'une plainte par Ile-de-France Mobilités. Contrairement à Akha, les applications de navigation comme Waze et Coyote sont autorisées à signaler les contrôles routiers, sous certaines restrictions. En effet, une interdiction spécifique encadre la diffusion de signalements des contrôles routiers liés à l'alcoolémie ou aux stupéfiants. Toutefois, cette interdiction ne s'applique pas aux contrôles de vitesse. L'application Akha, présentée comme le "Waze des transports en commun", se retrouve ainsi dans une situation délicate en raison de l'illégalité de la signalisation des contrôleurs dans les transports en commun. Le fondateur d'Akha, Sid Ahmed Mekhiche, s'est défendu en soulignant qu'il ne se sentait pas responsable des dérives de son application et s'est engagé à améliorer la modération. Malgré son lancement discret en 2024, Akha a connu une explosion de popularité en début d'année 2025 grâce à des publications sur les réseaux sociaux. Alors que les débats autour de la légalité des signalements des contrôles se poursuivent, la question de savoir si les utilisateurs pourraient être aussi responsables que l'application elle-même reste en suspens.
