"Le retour de l'armée soudanaise à Wad Madani : de la libération aux violences"

La reprise de Wad Madani par les Forces armées soudanaises a suscité un sentiment de libération parmi la population, mais ce soulagement a rapidement laissé place à des exécutions arbitraires d'une violence extrême. Malgré les célébrations et les appels à une certaine sécurité, des vidéos montrant des exactions commises par les militaires et les milices alliées ont émergé, forçant le général Abdel Fattah al-Burhane à ordonner une enquête. Les victimes, notamment des membres de la communauté Kanabis venue du Darfour, ont été ciblées en raison de leur origine ethnique. Des voix se sont élevées pour dénoncer ces violences, soulignant les similitudes avec les méthodes des milices Janjawids. Des observateurs estiment que cette reprise de territoire pourrait ouvrir la voie à des négociations entre les Forces armées soudanaises et les Forces de soutien rapide, dans un contexte où la Turquie s'est proposée comme médiatrice. La situation met en lumière les enjeux complexes des rivalités politiques et ethniques au Soudan, ainsi que la quête de stabilité dans une région marquée par de longues années de conflit.