"Réhabilitation historique : les féministes militent pour les femmes condamnées pour avortement"
Cinquante ans après la dépénalisation de l'IVG, un collectif de personnalités politiques, artistiques et féministes appelle à la réhabilitation des femmes injustement condamnées pour avoir avorté avant 1975. Ce mouvement vise à reconnaître la souffrance et les injustices subies par ces femmes, notamment celles décédées des suites d'avortements clandestins ou celles condamnées par des lois iniques. Les signataires de la tribune, parmi lesquels des figures telles que Annie Ernaux, Anne-Cécile Mailfert et Anna Mouglalis, demandent une réhabilitation symbolique et matérielle pour ces femmes, afin de restaurer leur dignité et leur rendre une place légitime dans l'histoire des femmes et de leurs droits. La proposition inclut la mise en place d'une commission indépendante pour la reconnaissance et la réparation des préjudices causés aux femmes condamnées. Ce mouvement s'inscrit dans un contexte mondial où les droits en matière d'IVG sont remis en cause, notamment aux États-Unis. Par analogie avec la reconnaissance des préjudices subis par les personnes homosexuelles, les signataires souhaitent une réhabilitation similaire pour les femmes injustement condamnées pour avortement. Cette initiative politique et symbolique vise à marquer l'engagement des féministes pour la défense des droits des femmes, en garantissant la liberté de recourir à l'avortement. En prônant la reconnaissance des souffrances du passé, les militantes espèrent contribuer à une société plus juste et égalitaire. La réhabilitation des femmes injustement condamnées pour avortement s'inscrit ainsi dans une démarche de mémoire et de justice sociale, soulignant l'importance de lutter contre les discriminations liées aux droits reproductifs.
