La CPI cible le chef de la junte birmane pour des crimes contre l'humanité
La Cour pénale internationale a déposé une requête pour un mandat d'arrêt contre Min Aung Hlaing, le chef de la junte militaire birmane, pour des crimes présumés contre l'humanité envers la minorité rohingya. Ces accusations font suite à des violences survenues en 2016 et 2017 dans l'État de Rakhine, où de nombreux Rohingya ont fui vers le Bangladesh. En dépit du refus de la junte birmane de reconnaître la juridiction de la CPI, le procureur affirme que cette démarche contre Min Aung Hlaing n'est que la première d'une série. Les Rohingyas en Birmanie subissent une discrimination importante, notamment en matière de citoyenneté et d'accès aux soins de santé. Cette action de la CPI a été saluée par les associations de défense des droits humains comme une avancée pour la justice internationale et la fin de l'impunité. Le mandat d'arrêt, s'il est accordé, obligera les pays membres de la CPI à arrêter le chef de la junte s'il se rend sur leur territoire, mais la Chine, alliée de la Birmanie, ne fait pas partie de la CPI. La Birmanie est actuellement en proie à des troubles à la suite d'un coup d'État militaire en février 2021 et d'affrontements avec des groupes armés d'opposition.
