Un ministre critique le projet de programme d'éducation à la sexualité à l'école

Le ministre délégué chargé de la réussite scolaire et de l'enseignement professionnel, Alexandre Portier, exprime des réserves sur le projet de programme d'éducation à la sexualité à l'école. Selon lui, il est nécessaire d'avoir un tel programme pour aider les enfants à comprendre le monde qui les entoure, mais il insiste sur le fait qu'il faut éviter que ce programme devienne un terrain pour des idées partisaneries ou idéologiques. Il souligne son opposition à l'introduction de la théorie du genre dans les écoles et insiste sur un encadrement strict des intervenants abordant ces sujets. Alexandre Portier met en avant l'importance d'adapter les contenus en fonction du développement des élèves et de faire des choix avisés en concertation avec des institutions scientifiques. De son côté, la ministre de l'Éducation nationale, Anne Genetet, défend le projet de programme, le qualifiant de "très progressif" et prévoyant trois séances annuelles en dehors du temps scolaire. Elle espère que ce programme contribuera à limiter la consommation d'images pornographiques chez les jeunes et souligne l'absence de la théorie du genre dans ce cadre éducatif. Des collectifs conservateurs, tels que le Syndicat de la Famille, ont dénoncé le projet comme étant "scandaleux" et influencé par une idéologie woke. Cette divergence de points de vue souligne les débats et tensions autour de l'éducation à la sexualité à l'école en France. En somme, le débat autour du programme d'éducation à la sexualité à l'école met en lumière des enjeux de société et de valeurs auxquels le gouvernement doit faire face pour élaborer une politique éducative répondant aux attentes et aux préoccupations de différents acteurs au sein de la société française.