Financement des nouveaux réacteurs nucléaires : l'État envisage un prêt à taux zéro pour EDF

L'État français envisage d'apporter un soutien financier à EDF en lui accordant un prêt à taux zéro pour financer la construction de six réacteurs nucléaires de type EPR2. Avec un coût estimé initialement à 51,7 milliards d'euros en 2022, ce montant a été revu à la hausse par EDF, atteignant 67,4 milliards. Ce prêt envisagé serait accompagné d'un système de prix garantis à long terme sous forme de contrat pour différence. Le gouvernement se rapproche d'un accord avec EDF, mais les détails concernant la répartition du financement entre l'État et l'entreprise restent à déterminer, notamment face à la montée du déficit public et aux discussions sur le partage des risques. Des décisions doivent encore être prises par le gouvernement en 2025 après la remise de la nouvelle estimation des coûts par EDF, suivie de la validation par la Commission européenne. Ce plan de financement s'inscrit dans une tendance européenne où les aides publiques sont de plus en plus sollicitées pour la construction de centrales nucléaires, les projets actuels étant confrontés à des retards et des surcoûts. Cette initiative rappelle le dispositif mis en place par la République tchèque pour un projet similaire à Dukovany. En favorisant un abaissement des coûts de financement, la France espère réduire le coût final des EPR2 et faciliter l'approbation de la Commission européenne, qui a déjà validé une solution similaire pour un projet en République tchèque, au détriment d'EDF. La construction des six EPR2 débuterait en 2027 pour une durée prévue sur près de 25 ans.