Christian Estrosi réclame le retour de la vidéosurveillance en garde à vue
Le maire de Nice, Christian Estrosi, a envoyé une lettre au ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, afin de demander le rétablissement de la vidéosurveillance dans les cellules de garde à vue. Cette mesure, devenue exceptionnelle depuis le 1er octobre, était auparavant la norme. Estrosi dénonce les conséquences de cette décision sur les conditions de travail des forces de l'ordre, affirmant qu'elle complique leur tâche et accroît les contraintes administratives. Les policiers et gendarmes doivent désormais effectuer des rondes régulières pour assurer la sécurité des personnes détenues, entraînant un coût supplémentaire en termes d'effectifs. Cette situation suscite des inquiétudes parmi les forces de l'ordre qui se sentent ignorées. La Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) avait précédemment émis des réserves sur la vidéosurveillance permanente en garde à vue, estimant qu'elle constituait une atteinte à la vie privée. Cependant, elle a reconnu que l'utilisation exceptionnelle des systèmes de vidéosurveillance et la limitation de la durée de conservation des données étaient des points positifs. En alignant sa législation sur les normes européennes, la France vise à renforcer la protection de la vie privée et des données personnelles.
