"Un scandale 20 ans après : inégalités persistantes pour les personnes handicapées"
Le Collectif Handicaps dresse un bilan critique à l'approche du vingtième anniversaire de la loi du 11 février 2005, marquant une étape majeure en matière de droits des personnes handicapées. Malgré les espoirs initialement suscités, cette loi a subi des révisions et son application est loin d'être satisfaisante, selon le président du collectif, Arnaud de Broca. Alors qu'une nouvelle proposition de loi est en préparation et que l'évaluation de l'application de la loi de 2005 est en cours à l'Assemblée nationale et au Sénat, le Collectif Handicaps insiste sur la nécessité de renforcer l'application des dispositions existantes. Avec seulement la moitié des établissements recevant du public accessibles et des disparités de financement et de soutien selon les régions, les défis demeurent nombreux. Le Collectif propose 200 mesures, dont une vingtaine prioritaires, pour améliorer la situation. Il appelle à une mobilisation générale le 10 février à Paris pour sensibiliser l'opinion publique à ces enjeux crucial. L'accessibilité des bâtiments reste un point noir majeur, avec des délais non respectés malgré les rappels. De même, la cinquième branche de la Sécurité sociale dédiée à l'autonomie des personnes âgées et handicapées est qualifiée de "coquille vide", faute de moyens adéquats. Les délais d'instruction des demandes d'aides restent trop longs, ainsi que les procédures complexes. Des mesures concrètes sont réclamées comme la création d'un revenu minimum d'existence ou la lutte contre les licenciements pour inaptitude. Les associations appellent également à un renforcement des pratiques des maisons départementales des personnes handicapées et à la mise en place d'observatoires territoriaux des besoins.
