"Kyoto réagit contre le surtourisme en augmentant sa taxe de séjour"

Kyoto, ville emblématique du Japon, est confrontée à une augmentation massive du nombre de touristes et aux incivilités de certains visiteurs, notamment envers les geishas. Pour promouvoir un tourisme durable, la ville a décidé de relever significativement sa taxe de séjour à partir de mars 2026. Cette taxe, basée sur le prix des hébergements, vise à dissuader les comportements irrespectueux des touristes. En effet, l'engorgement des sites historiques, comme le quartier de Gion, où évoluent les geishas, provoque des frictions avec les habitants et perturbe l'atmosphère traditionnelle de la ville. Les touristes séjournant dans des hébergements allant de 20 000 à plus de 620 euros par nuit verront leur taxe augmenter, pouvant atteindre jusqu'à 62 euros par personne et par nuit. Cette décision intervient dans un contexte où le Japon accueille un nombre record de touristes étrangers, attirés par la culture et les paysages du pays. Outre Kyoto, d'autres destinations prisées comme Venise ou Barcelone ont également dû prendre des mesures pour contrôler le surtourisme, telles que des quotas de fréquentation ou des taxes spécifiques. En parallèle, d'autres sites touristiques japonais mettent en place des restrictions, comme un droit d'accès payant au Mont Fuji ou des horaires limités d'accès à certaines zones, pour préserver l'environnement et limiter les nuisances liées à l'afflux de visiteurs. La montée en puissance du tourisme de masse a des répercussions sur les populations locales et sur l'environnement, poussant les autorités à trouver des solutions pour un tourisme plus respectueux et équilibré. Cette tendance à réguler les flux touristiques s'observe à l'échelle mondiale, avec des initiatives similaires mises en place dans des lieux emblématiques confrontés au phénomène de surtourisme.