Réforme urgente de la carte des zones police et gendarmerie : des "incohérences" à corriger
La Cour des comptes met en lumière les "dysfonctionnements" engendrés par la répartition actuelle des zones police et gendarmerie en France. Avec un système datant de 1941, la répartition ne tient pas compte de l'évolution démographique ni de celle de la délinquance. Aujourd'hui, la gendarmerie couvre 50% du territoire pour plus de 95% de la population, tandis que la police est majoritairement présente dans les grandes agglomérations. Cette répartition entraîne des incohérences flagrantes, telles que des disparités de moyens entre zones présentant des réalités différentes. La Cour des comptes préconise ainsi le transfert des petites circonscriptions et des départements ruraux à la gendarmerie, laissant à la police les grandes agglomérations. Cette réforme vise à améliorer la gestion du territoire et des effectifs pour une plus grande efficacité du service rendu à la population. Toutefois, cette problématique de répartition des zones police et gendarmerie est un sujet complexe et ancien, déjà soulevé lors du Livre Blanc de novembre 2020. Si le ministère de l'Intérieur n'a pas encore réagi à ces recommandations, le syndicat Alliance police appelle à une réflexion globale incluant l'ensemble des acteurs impliqués dans la sécurité publique. De fait, la réorganisation des forces de police et de gendarmerie pourrait s'inscrire dans une démarche plus large concernant la lutte contre la délinquance et la criminalité en France.
