Le scandale : une journaliste accuse l'Abbé Pierre d'agression sexuelle en 1988

En 1988, Esther Romero, une journaliste d'origine péruvienne, affirme avoir été agressée sexuellement par l'Abbé Pierre en Suisse lors d'une interview. Ce témoignage s'ajoute à une liste croissante de plus de vingt victimes d'agressions sexuelles mettant en cause le fondateur d'Emmaüs. Suite à un dispositif d'écoute mis en place par l'organisme, de nouvelles accusations ont émergé, y compris des allégations de viol. Esther Romero, aujourd'hui âgée de 88 ans, raconte comment l'Abbé Pierre l'a agressée lors d'une rencontre à Genève, la laissant choquée et désemparée. Après avoir partagé son histoire avec une amie journaliste, elle réalise qu'elle n'était pas la seule victime de ces abus. Au total, 24 femmes ont accusé l'Abbé Pierre de violences sexuelles, dont des agressions sur des mineures. Une Commission d'enquête indépendante va être mise en place pour examiner les mécanismes qui ont permis à l'Abbé Pierre de sévir impunément pendant des décennies. L'image de l'abbé, jadis vénéré pour son action sociale, est aujourd'hui entachée par ces révélations, entraînant le retrait de son effigie des foyers Emmaüs. En attendant les conclusions de l'enquête, les victimes réclament justice et reconnaissance de leur souffrance, tandis que la communauté Emmaüs se mobilise pour condamner fermement ces actes inacceptables.