"Accès inégal à l'IVG en France malgré la loi Veil et la Constitution"

Depuis la dépénalisation de l'IVG il y a cinquante ans, l'accès à l'avortement reste un défi en France. Malgré l'évolution des modalités, un bilan de l'Ined souligne les difficultés persistantes. Alors que la loi Veil a marqué un tournant, l'IVG reste inégalement accessible. En 2023, 243 623 IVG ont été enregistrées en France, avec une nette préférence pour la méthode médicamenteuse. Cependant, l'Ined relève des disparités régionales dans les méthodes d'avortement. La généralisation de la méthode médicamenteuse a soulevé des inquiétudes quant au monopole d'un laboratoire pharmaceutique, susceptible d'entraver l'accès à l'avortement en cas de pénurie. Malgré l'inscription récente dans la Constitution de la « liberté garantie à la femme » de recourir à l'IVG, des incertitudes subsistent quant à ses conditions d'application. En parallèle, la procédure d'interruption médicale de grossesse pour des raisons de santé s'est complexifiée. Deux médecins doivent désormais donner leur aval, et chaque demande doit être étudiée par une équipe pluridisciplinaire depuis 2001. L'Ined souligne aussi des contraintes telles que la clause de conscience des praticiens ou les difficultés d'approvisionnement en comprimés abortifs, impactant l'accès à l'IVG. Malgré des avancées comme la prise en charge à 100 % et l'extension aux sages-femmes, l'inégalité persiste dans l'accès à l'avortement en France.

"Accès inégal à l'IVG en France malgré la loi Veil et la Constitution"
Publié le 27/11/2024 11:52 - Source Article & Image: huffingtonpost.fr