Les politiciens se fichent-ils des électeurs ?
Les politiques semblent se désintéresser des citoyens, selon une analyse du philosophe Philippe-Joseph Salazar. Celui-ci pointe du doigt le manque d'engagement des électeurs dans l'art de contrer les élus par la rhétorique. Un constat illustré par la chute de popularité du Premier ministre canadien Justin Trudeau, contraint à la démission en 2025 en raison de l'épuisement de son crédit politique, attribué à ses erreurs de fond et à l'utilisation abusive de formules creuses. Cette tendance à l'abus de discours vide s'observerait également chez de nombreux autres politiciens, y compris en France. La capacité à produire du discours semble en effet ancrée chez les candidats et les élus, sans forcément apporter une réelle valeur ajoutée à la communication politique. Ainsi, la question se pose : les politiques se détournent-ils réellement des préoccupations des citoyens ou faut-il incriminer également ces derniers pour leur passivité envers les discours politiques ? Une réflexion essentielle dans un contexte où la confiance envers les élites politiques est de plus en plus ébranlée.
