Fin brutale des financements pour un lycée musulman près de Lyon, scandale en vue
La préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes a décidé de cesser les subventions publiques pour le lycée musulman Al-Kindi à Décines-Charpieu, près de Lyon, à partir de la rentrée 2025. Cette décision fait suite à un rapport d'inspection mettant en lumière des "défaillances" et des "violations des principes républicains" au sein de l'établissement. L'avocat et cofondateur du groupe scolaire a affirmé que le lycée prévoyait de contester cette décision en déposant un recours. Avec la fin du contrat d'association avec l'État, le lycée Al-Kindi devra renoncer aux financements publics, incluant les salaires de ses 36 enseignants sous contrat et les bourses de 53 % de ses élèves. Cette rupture de contrat pourrait conduire à une situation de faillite économique pour l'établissement qui accueille actuellement 621 élèves. Malgré les mesures prises pour corriger les dysfonctionnements signalés, la préfecture a jugé que les "manquements pédagogiques" et les "atteintes aux valeurs de la République" persistaient, évoquant une proximité avec la pensée des Frères musulmans. Cette décision a été saluée par le ministre de l'Intérieur et d'autres personnalités politiques pour son respect des principes républicains. Le lycée Al-Kindi n'est pas le premier établissement musulman à être confronté à une telle situation : en 2023, le lycée Averroès de Lille a également vu son partenariat suspendu, entraînant une hausse des frais de scolarité et une baisse du nombre d'élèves. Au-delà de ces cas particuliers, la question de la conformité des établissements d'enseignement musulman aux valeurs républicaines reste au cœur des débats en France.
