"Révélations choc de Walter Salles sur la dictature au Brésil"

Le réalisateur brésilien Walter Salles revient avec son dernier film "Je suis toujours là", une œuvre poignante qui plonge dans les années sombres de la dictature au Brésil. Le film raconte l'histoire de la famille de l'ex-député Rubens Paiva, enlevé par des hommes armés en pleine période de dictature militaire. Le personnage d'Eunice, sa femme, incarne la lutte et la résistance face à un régime oppressant. Salles explique comment ce film résonne aujourd'hui dans un Brésil marqué par la montée de l'extrême droite et le gouvernement de Jair Bolsonaro. Il souligne que contrairement à d'autres pays comme le Chili ou l'Argentine, le Brésil n'a pas encore fait face à son passé et aux crimes commis pendant la dictature. En s'inspirant du livre de Marcelo Rubens Paiva, Salles aborde ce sujet délicat en mettant en lumière les différentes formes de résistance et d'émancipation des personnages. Le choix de l'actrice Fernanda Torres pour incarner Eunice est salué pour son interprétation magistrale. Le réalisateur met en avant l'utilisation organique des archives et des techniques cinématographiques pour retranscrire l'atmosphère de l'époque. Salles explique sa longue absence du cinéma par sa passion pour le documentaire et son besoin de revenir à ses racines. Il évoque le soutien crucial des festivals et des salles indépendantes pour la survie du cinéma au Brésil. Enfin, il souligne que ses films traitent souvent de trajectoires personnelles croisant une véritable quête identitaire du Brésil en mutation. Le film "Je suis toujours là" a connu un grand succès auprès du public brésilien, attirant plus de 3 millions de spectateurs. Salles espère ainsi offrir une réflexion profonde sur l'histoire du Brésil et rappeler l'importance de résister face aux régimes oppressants.