"Révolution au Nigeria : le PIB inclut désormais les activités illégales et cachées, impact majeur à prévoir"
Le Nigeria, quatrième économie d'Afrique, a décidé de modifier son calcul du produit intérieur brut (PIB) en y intégrant de nouvelles activités, y compris informelles ou illégales. Cette décision vise à refléter plus fidèlement la réalité économique du pays, notamment dans le contexte de la crise post-pandémie de Covid. L'annonce faite par le bureau statistique national (NBS) prévoit une mise en œuvre dans l'année, avec pour année de base 2019. Cette révision du PIB devrait inclure des secteurs variés tels que l'économie numérique, la santé, les caisses sociales, les retraites, les raffineries, les mines, les particuliers employeurs, mais également les activités illégales et cachées, comme la prostitution. Malgré l'absence de légalité de certaines activités, leur impact économique est indéniable, souligne Moses Waniko du NBS. En effet, ces acteurs génèrent des revenus qui influent sur l'économie formelle. La dernière révision du PIB au Nigeria remonte à 2014, où une hausse significative de 89% avait été enregistrée. Cette nouvelle modification aura des répercussions sur divers indicateurs économiques, tels que le revenu par habitant, les prélèvements fiscaux ou la dette nationale. Actuellement en proie à l'une des pires crises économiques de son histoire, le Nigeria voit son secteur pétrolier, traditionnel pilier, reculer au profit notamment du secteur immobilier. Cette évolution montre l'importance d'une approche actualisée du calcul du PIB pour refléter au mieux la diversité des activités économiques du pays.
