"Filière aérospatiale : alerte rouge contre les taxes - risque de crise similaire à l'automobile"

La filière aérospatiale française, représentée par le Gifas, a exprimé son opposition à toute augmentation des taxes et des impôts sur les sociétés envisagée par le gouvernement. Lors des vœux à la presse, Guillaume Faury, président du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas) et directeur général d'Airbus, a mis en garde contre le risque de devenir un "bouc émissaire" ou une "vache à lait". Il a souligné que malgré son rôle moteur dans l'excédent commercial de la France, la filière aérospatiale fait face à des difficultés post-Covid, avec des prélèvements obligatoires en hausse de 12% en 2023, atteignant 11,4 milliards d'euros. Faury a mis en garde contre une répétition du scénario de déclin observé dans l'industrie automobile. Dans ce contexte, le débat sur la taxe de solidarité sur les billets d'avion (TSBA) refait surface. Si le précédent gouvernement envisageait une augmentation de cette taxe, estimée à un milliard d'euros par la filière, Guillaume Faury insiste sur les conséquences néfastes sur les investissements des compagnies aériennes pour renouveler leurs flottes et réduire les émissions de carbone. De son côté, la nouvelle ministre en charge des Comptes publics, Amélie de Montchalin, se prononce en faveur du maintien de cette mesure. Face à la concurrence américaine et à l'incertitude en Europe, Guillaume Faury met en garde contre la nécessité de préserver l'attractivité du secteur aérospatial français. Il appelle ainsi à un soutien financier plutôt qu'à une augmentation des taxes pour éviter une crise similaire à celle de l'industrie automobile.