"Scandale : augmentation des cas d'apologie du terrorisme depuis les attentats du 7 octobre ?"
Depuis la fin de l'année 2024, une proposition de loi suscite l'indignation de la plupart des partis politiques, allant de l'extrême droite aux socialistes, en passant par le gouvernement. Les députés de La France Insoumise (LFI) ont proposé l'abolition du délit d'apologie du terrorisme, arguant d'une prétendue "recrudescence de personnes poursuivies en justice pour des faits d'apologie du terrorisme", qu'ils estiment être le fruit d'une "instrumentalisation de cette notion". Certaines personnalités politiques concernées par des plaintes n'ont toutefois pas encore été poursuivies. La proposition de loi vise particulièrement l'article 421-2-5 du code pénal qui réprime sévèrement les actes d'apologie du terrorisme, pouvant entraîner jusqu'à cinq ans de prison et 75 000 euros d'amende, voire jusqu'à sept ans et 100 000 euros d'amende en cas de publication en ligne. La Cour de cassation définit l'apologie comme la présentation favorable d'un acte terroriste ou de son auteur. Cette disposition a été introduite par une loi antiterroriste de 2014, remplaçant ainsi la répression de l'apologie du terrorisme qui était jusqu'alors régie par la loi sur la liberté de la presse. La proposition de LFI soulève des débats et des inquiétudes quant à la liberté d'expression et la lutte contre le terrorisme. Certains estiment que l'assouplissement de la répression pourrait encourager la banalisation des discours terroristes, tandis que d'autres soutiennent qu'une approche plus nuancée est nécessaire pour différencier véritables menaces et simples propos controversés. Le débat reste ouvert sur la meilleure manière de concilier ces deux impératifs.
