La restriction de la défense en question
Dans un contexte où la parole des avocats semble être de plus en plus restreinte, la question de l'interdiction de la défense dans les tribunaux suscite des interrogations. Des signes inquiétants émergent, notamment à travers les listes d'avocats à éviter ou à critiquer, voire ceux assignés à des clients jugés pour des crimes. Des avocats se voient qualifiés par des étiquettes telles que "avocat de violeur" ou "avocat de terroriste", créant un préjudice avant même qu'ils aient pu s'exprimer. Cette stigmatisation remet en cause les principes fondamentaux du droit à une défense équitable. Au-delà des prises de parole parfois contestables de certains avocats, il est crucial de préserver leur droit à défendre leurs clients sans être présumés coupables. Les attaques provenant d'anonymes, d'associations ou d'éditorialistes ne font qu'accentuer ce climat hostile envers la défense. Il est primordial de rappeler que la défense, même lorsqu'elle est impopulaire, reste un pilier essentiel de la justice. Tout un chacun devrait pouvoir bénéficier d'une défense digne, garante d'un procès équitable.
