Meta met fin à son programme de "factchecking" : impact sur des dizaines de médias partenaires
Meta, dirigé par Mark Zuckerberg, annonce l'arrêt de son programme de vérification des informations, remplacé par des notes communautaires. Cette décision affectera plus de 80 organisations partenaires, dont l'AFP et Les Observateurs de France 24 en France. Lancé en 2016, ce programme avait pour but de lutter contre la diffusion de fausses informations en s'appuyant sur des partenariats avec des médias de fact-checking. Cependant, Meta a critiqué ces partenaires pour avoir censuré des contenus politiques légitimes, conduisant à une "réduction de distribution" et à des étiquettes jugées intrusives. Cette décision survient à quelques jours de l'investiture de Donald Trump, soulevant des interrogations sur d'éventuelles pressions politiques exercées sur Meta. La fin de ce partenariat impactera de nombreuses petites et grandes rédactions dans 127 pays, avec l'AFP étant particulièrement touchée en employant 150 journalistes dans 26 langues. Les réactions ne se sont pas fait attendre, avec Angie Drobnic Holan de l'International Fact-Checking Network déplorant les conséquences pour les utilisateurs en quête d'informations fiables. Cette décision, considérée comme un revers pour le fact-checking, soulève des inquiétudes quant à l'objectivité des informations diffusées sur les réseaux sociaux. Les partenaires du programme, tels que Correctiv en Allemagne et Maldita en Espagne, s'inquiètent des retombées de cette annonce, bien que les contrats soient actuellement en vigueur jusqu'en 2025. Les réactions mitigées soulignent l'importance du fact-checking dans un contexte de lutte contre la désinformation et les théories du complot. En attendant, l'avenir du factchecking en Europe reste incertain, avec des réglementations encadrant les activités des géants des réseaux sociaux.
