"Le secret des jeunes chercheurs pour une recherche socioécologique de demain"
Le monde de la recherche scientifique est confronté à une crise majeure, particulièrement ressentie par les jeunes chercheurs. Ce malaise découle en grande partie d'une perception d'impuissance face aux défis socioécologiques, d'une rupture de confiance entre les scientifiques et les décideurs politiques, d'une grande précarité de l'emploi et d'un manque de perspectives de carrière, dans un milieu académique ultra-compétitif. Les jeunes chercheurs se trouvent souvent en situation de précarité, enchaînant des contrats à durée déterminée pendant de longues années après l'obtention de leur thèse, ce qui rend difficile le développement de projets de recherche visionnaires. L'extrême compétitivité de ce secteur, associée à une pénurie de postes, pousse à privilégier des domaines de recherche en pointe (technologiquement innovants et/ou rentables) perçus comme plus attractifs en début de carrière, même si cela peut se faire au détriment de projets davantage en phase avec les enjeux socioécologiques contemporains. Les critères d'embauche et d'évaluation des projets se basent souvent sur des indicateurs quantitatifs comme le nombre de publications, négligeant ainsi les dimensions plus qualitatives et socioécologiques essentielles. Face à ce constat, une réflexion s'engage parmi les jeunes chercheurs afin de comprendre les origines de ces crises et de proposer une vision de la recherche plus alignée sur les enjeux socioécologiques actuels. Il apparaît crucial de repenser les modèles de recrutement, d'évaluation et de financement de la recherche pour favoriser l'émergence de projets innovants et socialement responsables. Cette métamorphose sociétale de la recherche, impulsée par la nouvelle génération de scientifiques, pourrait permettre d'orienter les activités de recherche vers des thématiques cruciales pour l'avenir de notre planète.
