"Alerte ! La Transnistrie risque le black-out suite à l'arrêt du gaz russe"
La Transnistrie, territoire séparatiste prorusse situé en Moldavie, est confrontée à une menace imminente de coupure totale d'électricité après la suspension de l'approvisionnement en gaz russe. Cette région de 500 000 habitants, échappant au contrôle du gouvernement central moldave depuis la chute de l'URSS, a déjà dû arrêter de nombreuses usines la semaine dernière et imposer des coupures de courant nocturnes en raison d'une pénurie d'électricité. Avec l'absence de chauffage central en plein hiver, les habitants ont été contraints de recourir à des moyens de chauffage alternatifs, augmentant la pression sur le réseau électrique. Le dirigeant de la Transnistrie, Vadim Krasnosselski, a averti la population des risques de dysfonctionnements technologiques et d'incendies liés à cette situation critique. La rupture de l'approvisionnement en gaz russe, assuré précédemment par Gazprom via Tiraspoltransgaz sans paiement direct, est survenue en raison de divergences commerciales entre Moscou et Chisinau. Cette impasse a conduit Gazprom à interrompre les livraisons à partir du 1er janvier. La dette accumulée par la Moldavie envers Gazprom, estimée différemment par les deux parties (700 millions de dollars pour Moscou et environ 9 millions pour Chisinau), a exacerbé la situation. Actuellement, le reste de la Moldavie bénéficie encore d'électricité provenant en partie de la centrale thermique de Cuciurgan, située en Transnistrie. Cette crise énergétique trouve également son écho dans l'arrêt des livraisons de gaz russe à l'Union européenne via l'Ukraine, suite à l'échec des négociations pour le renouvellement du contrat de transit. La cessation de ces approvisionnements inquiète plusieurs pays d'Europe de l'Est, dont la Slovaquie.
