"Darmanin rectifie ses propos sur l'éligibilité de Le Pen : liberté d'expression maintenue"

Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a fait volte-face sur ses déclarations concernant une possible inéligibilité de Marine Le Pen dans le cadre du procès des assistants parlementaires du FN. Initialement critique à l'égard de cette hypothèse, il a désormais adopté un ton plus neutre en affirmant que la justice devait accomplir son devoir en toute indépendance. Darmanin a expliqué ce changement de position en mettant en avant le droit des parlementaires à s'exprimer librement tout en soulignant la nécessité pour le garde des Sceaux de garder ses opinions pour lui. Ces déclarations ont suscité des réactions diverses au sein de la classe politique. À gauche, Olivier Faure, Premier secrétaire du PS, a critiqué le "gros clin d'œil gênant" de Darmanin envers Marine Le Pen, alors que certains membres de son propre camp ont également exprimé des réserves. De plus, Darmanin a été interrogé sur le procès de Nicolas Sarkozy concernant les soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle en 2007. Il a souligné sa relation personnelle avec l'ancien chef de l'État tout en rappelant l'indépendance de la justice dans cette affaire. Cette situation met en lumière les tensions au sein de la classe politique française et la complexité des relations entre les différents acteurs. Les réactions contrastées face aux déclarations de Darmanin illustrent les enjeux politiques entourant les affaires judiciaires impliquant des personnalités politiques de premier plan. En fin de compte, l'importance de respecter l'indépendance de la justice et le droit des parlementaires à s'exprimer librement reste au cœur de ce débat.