"Révélation choc : la réelle proximité entre le RN et l’ex-régime syrien minimisée !"

Depuis la chute de Bachar al-Assad, des membres du Rassemblement National (RN) ont tenté de minimiser la proximité qu'ils entretenaient avec l'ancien régime syrien. Sur France Inter, Laurent Jacobelli, vice-président du groupe RN à l'Assemblée nationale, a nié tout soutien au dictateur déchu, malgré les nombreux déplacements de personnalités du parti à Damas ces dernières années. Il justifie ces visites en soulignant qu'elles faisaient partie de missions officielles et n'étaient en aucun cas un soutien politique. Pour écarter les accusations de compagnonnage avec Assad, Jacobelli souligne que Thierry Mariani, pourtant proche de Poutine et d'Assad, n'était pas membre du RN lors de ses voyages en Syrie. Malgré cela, le parti d'extrême droite avait accueilli favorablement Mariani, qualifié par certains de "tour-opérateur" du pays. La proximité passée du RN avec le régime syrien est mise en lumière par les prises de position de Marine Le Pen et de Thierry Mariani en faveur d'Assad et de ses alliés. Alors que Le Pen louait l'intervention de la Russie en Syrie, Mariani minimisait les actes du régime syrien, qualifiant ceux qui se réjouissaient de la chute d'Assad d'alliés inconscients des islamistes. Jordan Bardella, actuel président du RN, a qualifié la chute d'Assad de "catastrophe" redoutant un afflux de migrants en France suite à la prise de pouvoir par des fondamentalistes islamistes. Face à la situation post-chute d'Assad, Jacobelli appelle à la prudence et à une transition démocratique en Syrie, craignant le retour des djihadistes au pouvoir. Il critique la naïveté des ministres des Affaires étrangères qui pourraient se laisser abuser par les promesses de groupes comme HTS, qui affirme avoir rompu avec le jihadisme malgré son passé. Le RN tente ainsi de se distancier de son passé sulfureux vis-à-vis du régime syrien tout en se montrant vigilant sur les enjeux de la transition politique en Syrie.