Des groupuscules identitaires et néofascistes derrière une marche controversée à Nancy
Le phénomène des marches organisées par l'extrême droite continue de susciter l'inquiétude en France. Après la "fierté normande" à Rouen et la manifestation des "gardiens de mémoire" à Paris, c'est au tour de Nancy d'être le théâtre d'un rassemblement controversé. Prévue comme une commémoration de la bataille de Nancy de 1477, la "marche lorraine" est en réalité orchestrée par le groupe identitaire Aurora Lorraine. Ce dernier se présente comme une reconstitution locale de Génération identitaire, dissoute en 2021 pour ses positions racistes et la violence de ses membres. Malgré son discours visant à célébrer la région lorraine et son peuple, ce rassemblement est en réalité alimenté par des idéologies d'extrême droite, voire néofascistes. Le contexte national est également à prendre en compte, avec la multiplication des marches et défilés auxquels participent ces groupuscules. Ces événements, sous couvert de commémorations historiques ou de célébration de figures religieuses, servent en réalité à fédérer les militants d'extrême droite et à afficher leurs idées nationalistes et xénophobes. Face à cette montée en puissance de l'extrémisme, les autorités locales et républicaines restent vigilantes, comme en témoignent l'interdiction de la marche "Lugdunum suum" à Lyon en décembre dernier. Cette instrumentalisation de l'Histoire à des fins politiques et idéologiques continue de diviser l'opinion publique et de questionner les limites de la liberté d'expression et de réunion. Alors que de nouveaux rassemblements sont annoncés dans d'autres villes de France, la mobilisation citoyenne et politique se fait de plus en plus pressante pour condamner ces dérives extrémistes et préserver les valeurs de la République.
