"Dernier coup de filet en Arabie saoudite : Six Iraniens exécutés pour trafic de drogue"
En Arabie saoudite, six ressortissants iraniens ont été exécutés pour avoir introduit clandestinement du haschisch dans le pays. Cette décision fait suite à une année 2024 marquée par un record de 338 exécutions, dont 117 pour trafic de drogue, dont 85 étrangers. Les autorités saoudiennes ont intensifié leur lutte contre le trafic de drogue, en menant des raids et des arrestations. La drogue captagon, provenant de Syrie et du Liban, est particulièrement présente sur le marché saoudien. Les relations entre l'Arabie saoudite et l'Iran se sont tendues suite à ces exécutions, poussant Téhéran à exprimer sa vive protestation. La peine de mort est régulièrement appliquée en Arabie saoudite, avec plus de 1000 exécutions depuis 2015, suscitant des critiques de la part des organisations de défense des droits humains. Malgré les déclarations du prince héritier Mohammed ben Salmane affirmant la limitation de la peine de mort, celle-ci reste une pratique courante. La hausse du nombre d'exécutions en 2024 contredit les prétentions du royaume concernant une image moderne et réformiste. Les relations diplomatiques entre l'Iran et l'Arabie saoudite, suspendues pendant sept ans, ont repris en 2023 grâce à une médiation chinoise. En 2016, ces relations avaient été rompues suite à des tensions liées à l'exécution d'un religieux chiite saoudien. Les appels de l'ONU pour une limitation de l'application de la peine de mort dans les affaires de drogue en Arabie saoudite demeurent sans réponse.
