Le scandale Macron en matière carcérale

Le 6 mars 2018, à l'École nationale de l'Administration pénitentiaire, Emmanuel Macron a présenté sa vision carcérale, mettant l'accent sur la nécessité de repenser le sens de la peine. Cependant, depuis lors, ses ambitions se sont heurtées à la réalité des chiffres et des décisions politiques. Les annonces récentes du ministre de la Justice, Gérald Darmanin, suggèrent un changement de cap vers une approche plus quantitative, avec la proposition de "prisons à taille humaine" qui pourraient conduire à une augmentation du nombre de cellules et à une systématisation de l'incarcération. Malgré cela, seulement deux avancées concrètes ont été réalisées depuis 2018 : l'arrêt des partenariats public-privé dans la construction et la gestion des prisons, jugés excessivement coûteux. Cette évolution soulève des questions sur la cohérence et l'efficacité de la politique carcérale mise en place par Emmanuel Macron, appelé à l'époque "artisan du dérèglement pénitentiaire". Les débats entre approches qualitative et quantitative restent ouverts, alors que la surpopulation carcérale et les conditions de détention demeurent des défis majeurs pour le système pénitentiaire français. Les perspectives d'une réelle réforme en profondeur semblent incertaines, tandis que les critiques se multiplient sur la gestion de l'incarcération et son impact sur la société.