"Le montant colossal des PGE à rembourser : une bombe à retardement économique"
Bpifrance a révélé que sur les 145 milliards d'euros distribués en prêts garantis par l'État (PGE), 38,4 milliards d'euros restent à rembourser fin 2024. En excluant les grandes entreprises, 804 000 PGE ont été accordés pour un total de 129 milliards d'euros, dont environ 37 milliards (soit 29%) doivent encore être remboursés. Concernant les grandes entreprises, l'encours s'élève à 1,4 milliard d'euros sur un montant total de 16 milliards. Ces PGE, majoritairement souscrits entre 2020 et 2022 et garantis à 90% par l'État, ont offert une bouée de sauvetage à de nombreuses entreprises pendant la crise sanitaire, en renflouant leur trésorerie à des conditions avantageuses. Environ 70% des PGE, représentant 72% du montant total, ont été accordés entre mars et juillet 2020, pour la plupart sur une durée maximale de six ans, et arriveront à échéance entre avril et juillet 2026. Pour les entreprises en difficulté, un accord prolongé en janvier 2024 leur permet de rééchelonner les PGE jusqu'au 31 décembre 2026. Le taux de sinistralité, évalué à environ 9% pour l'ensemble des entreprises, représente un coût d'indemnisation brut d'environ 3,8%, mais le coût net pour l'État est inférieur du fait des commissions perçues. La situation des PGE restant à rembourser constitue donc une préoccupation économique majeure pour les années à venir.
