Adaptations cinématographiques : "La Bella Estate" et "Animale"
Laura Luchetti adapte "La Bella Estate" de Cesare Pavese avec une approche académique qui manque la profondeur du texte original. Le film suit la vie de Ginia à Turin en 1938, soulignant son éveil grâce à des artistes bohèmes, mais laissant de côté l'esprit et le style de Pavese. D'un autre côté, "Animale" propose une narration allégorique autour d'une héroïne confrontée à sa propre animalité dans un contexte de Camargue mystérieuse. Le long métrage explore des thèmes tels que l'écoféminisme, la masculinité toxique et la transformation de l'outsider. Cependant, ces deux films semblent illustrer une tendance prévisible et souvent stéréotypée du cinéma contemporain. Malgré la présence lumineuse de Yile Yara Vianello dans "La Bella Estate", le traitement des sujets semble répondre à une formule déjà vue maintes fois. Entre reconstitution scolaire et récit fantastique, ces œuvres soulignent les limites de certains courants actuels du cinéma français, en rappelant parfois des présentations PowerPoint insipides.
