"Réforme sur les gardes à vue: pourquoi les avocates jugent la proposition de Darmanin insuffisante"

Gérald Darmanin envisage de prolonger les gardes à vue de suspects impliqués dans des affaires de violences sexuelles de 48 à 72 heures. Cette mesure, saluée comme "utile" par certaines avocates spécialisées, est néanmoins critiquée pour ne pas répondre pleinement à la gravité du phénomène. Elle permettrait cependant des investigations plus approfondies, telles que des analyses médicales ou des confrontations d'ADN. En outre, elle offrirait la possibilité d'entendre davantage de témoins sur des cas de violences intrafamiliales. Malgré ses avantages potentiels, cette proposition est perçue comme limitée face au faible nombre d'hommes suspects réellement placés en garde à vue, à l'insuffisance des poursuites pénales dans les affaires de violences sexuelles et aux lacunes dans les enquêtes. Les avocates soulignent ainsi la nécessité d'investigations approfondies, incluant des expertises psychologiques, des enquêtes numériques et des interrogatoires systématiques des personnes impliquées. De plus, elles déplorent le manque de moyens alloués aux enquêtes sur les violences sexuelles et réclament une formation spécifique pour les professionnels de la justice. En parallèle, Gérald Darmanin reconnaît les lenteurs judiciaires et appelle à davantage de ressources pour accélérer les procédures.