Quand la politesse devient une arme redoutable en politique

Dans cet article, il est question de l'impolitesse en politique et de sa capacité à devenir une véritable arme stratégique. En utilisant des exemples concrets tels que le geste provocateur du député Insoumis François Rufin en 2017, l'article explore comment la discourtoisie peut être perçue comme un moyen de se démarquer et de manifester une forme de rébellion contre l'establishment politique. Les spécialistes mettent en lumière le paradoxe selon lequel l'impolitesse peut donner l'impression de sincérité et de proximité avec les citoyens, mais peut également se retourner contre son auteur en France, pays où l'étiquette et la courtoisie sont historiquement valorisées. Des exemples comme les incidents entre Nicolas Sarkozy et des agriculteurs, ou encore l'épisode de non-raccompagnement de Nicolas Sarkozy par François Hollande à l'Élysée, soulignent comment l'entorse à la civilité peut être perçue négativement par l'opinion publique. L'article met également en lumière des stratégies politiques plus subtiles, telles que la "polirudesse", consistant à agresser l'adversaire de manière déguisée sous des airs de politesse. Enfin, il est question de l'opportunité pour les responsables politiques de jouer sur la politesse pour déstabiliser leurs adversaires, malgré la tentation de céder à des comportements discourtois pour marquer leur différence. En conclusion, l'article souligne l'importance de la politesse en politique, tout en mettant en garde contre les excès d'impolitesse qui pourraient se retourner contre ceux qui les utilisent. La civilité et le savoir-vivre restent des valeurs fondamentales dans un contexte politique où la décivilisation guette.