Plus de 40 000 déplacés à Port-au-Prince en raison des violences des gangs, alerte l’ONU

En Haïti, plus de 40 000 personnes ont été contraintes de quitter la capitale, Port-au-Prince, en l'espace de dix jours à cause de l'escalade de la violence des gangs, d'après l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Ces gangs sont accusés de nombreux crimes tels que des meurtres, des violences sexuelles, des viols, des pillages et des enlèvements contre rançon. Cette crise humanitaire représente la pire vague de déplacements depuis deux ans dans le pays des Caraïbes. Au total, plus de 700 000 personnes sont déplacées en Haïti, et la situation est devenue critique avec la montée en puissance des groupes armés. Port-au-Prince et les villes avoisinantes sont le théâtre d'une violence exacerbée depuis la formation de l'alliance de gangs "Viv Ansanm", ayant renversé l'ancien Premier ministre Ariel Henry. Cette situation a conduit à un bilan alarmant de plus de 4 500 morts et 2 000 blessés depuis le début de l'année. Les violences ont également entraîné la suspension des activités de l'ONG Médecins Sans Frontières dans la capitale haïtienne en raison des menaces et des violences policières. L'Organisation internationale pour les migrations a souligné l'urgence d'une intervention internationale pour atténuer les souffrances croissantes de la population haïtienne.